Below is the French translation of Lisa’s message on the “Help Our Lisa Fight Stage 4 Pancreatic Cancer” GoFundMe page. This is a page on the publicity website for Andy Reynolds, who set up the GFM campaign. The text was placed here so it is easer to read on various devises. Apologies for any confusion.
Chers amis,
Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, j’ai engagé le combat de ma vie, ou plutôt un combat pour rester en vie. Il y a moins de 3 mois, on m’a diagnostiqué un cancer métastatique du pancréas de stade 4, avec des lésions sur un poumon, le foie et les os, ainsi qu’une artère obstruée.
Le cancer du pancréas a la particularité d’être très difficile à détecter. Lorsque les symptômes requièrent une analyse, la maladie en est souvent à un stade avancé.
A peine admise à l’hôpital, un médecin que j’ai nommé Dr Death de par sa froideur, m’a annoncé le diagnostic placidement, sans détour, ni perspectives d’options…
Lorsque je n’avais pas affaire à lui, je voyais Dr Death 2 dont l’approche était similairement impassible. Au départ, j’ai mis ce manque d’empathie sur le compte des différences culturelles et pensais ne plus avoir d’options. J’étais en état de choc et ai commencé à faire des recherches sur l’euthanasie.
A aucun moment je n’ai vu un oncologue, ni même un médecin venant me parler de mes options ! Mes recherches sur le cancer n’ont rien donné non plus à part des pronostics pessimistes et des traitements que je connaissais déjà. J’ai parcouru toutes les étapes de mon propre deuil un après-midi et ne pensais qu’à une chose : avoir suffisamment de force pour rejoindre la Suisse qui autorise le suicide assisté. J’étais au fond du gouffre…
Fort heureusement, grâce au soutien de mes amis, j’ai retrouvé mes esprits ainsi que ma combativité. Je me suis lancée dans toute une batterie de tests : scanners, biopsies, tout en recherchant le meilleur traitement contre le cancer dont je pourrais bénéficier dans la région. Au moment où je m’étais résignée, j’ai trouvé, intervention divine ?? le Dr. Angélique Saint (oui, c’est pour son nom que je l’ai choisie !) à Lacassagne, un centre d’oncologie à Nice, de renommée mondiale.
2 semaines plus tard, la chimio commençait.
Je suis reconnaissante d’avoir trouvé un excellent traitement même si, comme partout, le système français a ses avantages et ses inconvénients. L’aspect positif est qu’entre la sécurité sociale et ma mutuelle, je suis entièrement couverte pour le traitement avec très peu de frais à ma charge. L’inconvénient majeur concerne les essais cliniques, beaucoup moins nombreux en France qu’aux US. J’ai failli être admise pour un traitement expérimental, hélas mon dossier a été refusé… Pourtant, mon médecin insiste, elle continue à soumettre mon dossier à tout essai pour lequel je serais éligible, que ce soit dans la région ou à Paris.
Jusqu’à présent, le traitement a été difficile. La tumeur se situe entre le canal biliaire et le pancréas. La chimio initialement prescrite s’attaquait à un cancer des voies biliaires, cela a duré 2 mois au bout desquels j’ai non seulement appris que le protocole était inefficace, mais que la tumeur et les lésions avaient également grossi.
La semaine dernière, j’ai commencé une chimio différente, ciblant un cancer du pancréas. Certains marqueurs sanguins s’étant améliorés, j’espère que ce traitement sera plus efficace. Il est vrai que les pronostics à un stade aussi avancé ne sont pas excellents, mais il est également vrai que des gens parviennent à vivre avec cette maladie. De nouveaux traitements ciblés, très prometteurs, sont développés, notamment les “cocktails”, un judicieux panachage de traitements obsolètes et de médicaments non brevetés. Au début des recherches sur le SIDA, bien avant les traitements rétroviraux, certains médecins ont mené des expérimentations, qui ont parfois donné des résultats étonnants, allongeant l’espérance de vie de leurs patients de 20 ans. Certes, ces découvertes sont rares, mais elles existent bel et bien et je continuerai ma quête pour tout traitement alternatif prometteur.
J’en arrive maintenant à la partie profondément humiliante où je demande votre aide.
Car si mon traitement est pris en charge, malheureusement le reste de la vie ne l’est pas.
En tant que freelance, je ne bénéficie pas d’arrêt maladie, et pourtant, depuis le début du traitement je suis dans l’incapacité de travailler. Il va probablement en être ainsi jusqu’à ce que la tumeur diminue significativement et que je reprenne des forces. Comme tous les patients atteints de cancer le savent, la charge monstrueuse de poisons que contient la chimio entraîne des effets secondaires en continu qui s’accumulent et me diminuent.
Parfois, dans mes bons jours, l’ironie de frôler la mort en essayant d’y échapper m’amuse.
Complètement dépassée par la situation, le cœur lourd, je demande humblement votre aide. J’ai aimé, dans le passé, contribuer à de nombreuses de campagnes, qu’il s’agissait de causes médicales, de maisons perdues dans des incendies, de catastrophes naturelles, de films, de livres ou de projets artistiques… mais jamais je n’aurais imaginé devoir y avoir recours.
J’apprécie tous ceux qui partagent ce triste voyage avec moi, un voyage que personne ne veut faire. Je ne vais pas vous mentir : il y a beaucoup de jours sombres, pourtant mes amis proches continuent à être présents, ils ne se détournent pas. Si vous me connaissez, la dernière fois que l’on s’est vus, je vous ai embrassé ou étreint ou offert une bière, probablement les 3.
Je sais que les temps sont durs pour tous et que vous soyez en mesure de contribuer ou non, je veux dire au monde que je ne me bats pas seule.
Je vous remercie profondément pour votre soutien.
Prenez soin de vous d’ici nos prochaines retrouvailles.
Affectueusement,
Lisa
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